Troubles Digestifs

Troubles Digestifs

Dans la vie de tous les jours, de nombreux troubles digestifs ne sont pas simple à aborder avec nos proches, nos amis, notre famille. Quel que soit l’âge, cette tendance laisse beaucoup d’individus souffrant d’un problème de digestion dans le mutisme ou le silence. Aussi, selon la SNFGE (Société Nationale Française de gastro-entérologie), les troubles digestifs impliquants un suivi ou une hospitalisation sont de plus en plus fréquents et en augmentation. Pourtant, les solutions ou remèdes sont parfois aussi simple qu’un changement de mode de vie, de régime ou la prise d’un complément alimentaire en vente libre.

L’huile de menthe poivrée ou certains compléments alimentaires à base de coriandre, gingemre, pisselit, sauge ou probiotiques, par exemple, peuvent aider les personnes atteinte de problème de digestion (tel le syndrome du côlon irritable) ou tout autre troubles digestifs. Voici un résumé des dernières recherches médicales quant à sept problèmes gastro-intestinaux courants.

Le reflux (RGO, reflux gastro-œsophagien)

Les symptômes de reflux, comme les brûlures d’estomac, sont parmi les maux digestifs les plus courants. Les études montrent que 6 % des personnes déclarent avoir un trouble de reflux chaque jour et 14 % en ont eu au moins une fois par semaine. Des symptômes aussi fréquents peuvent indiquer qu’une personne souffre de RGO, ou reflux gastro-œsophagien. En plus d’être douloureux, le RGO peut endommager l’œsophage au fil du temps ou même conduire à un cancer de l’œsophage.

Les brûlures d’estomac impliquent généralement une sensation de chaleur ou de brûlure qui monte du centre de la zone abdominale vers la poitrine ou sous le sternum. Elles peuvent s’accompagner d’un goût aigre dans la bouche, d’une hypersalivation, ou même de la présence de nourriture ou de liquide dans la bouche, en particulier la nuit. La grossesse, certains médicaments et la consommation d’alcool ou de certains aliments peuvent provoquer des brûlures d’estomac. Les enfants de moins de 12 ans et certains adultes peuvent souffrir de RGO sans brûlures d’estomac, mais avec des symptômes de type asthmatique, des difficultés à avaler ou une toux sèche.

Se soigner du RGO

Les options de traitement comprennent des médicaments qui réduisent les niveaux d’acide, tels que les inhibiteurs de la pompe à proton (IPP) : Inexium, Lanzor, Mopral. Mais la prise de ces traitements n’est pas sans risque. Ils sont pourtant parmi les solutions les plus prescrits en France. Plus de 15 millions de Français en consomment chaque jour, voire plusieurs semaines. A long terme, la prise d’IPP augmente le risque de développement de maladies cardio-vasculaires ou rénales. Préférez un complément alimentaire à base de gingembre.

Pour les cas les plus graves, une opération chirurgicale est possible. Elle est réalisée par voie coelioscopique (chirurgie laparoscopique qui implique de petites incisions, réduit la cicatrisation et le temps de récupération par rapport aux procédures ouvertes), à l’aide de trocarts (canules munies d’un poinçon) introduits dans l’abdomen. Elle consiste à replacer la jonction œso-gastrique dans l’abdomen en cas de hernie hiatale, et à envelopper la partie terminale de l’œsophage par la partie supérieure de l’estomac afin de constituer une sorte de manchon appelé «fundoplicature» (qui peut être partielle, 180°, ou complète, 360°).

Ulcère peptique (l’ulcère gastro-duodénal)

Si vous avez des douleurs inexpliquées à l’estomac, sachez que la pire chose à faire si l’on suspecte des ulcères est de prendre un antalgique tel l’aspirine ou autres AINS (Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens comme l’ADVIL ou le Voltarène) pour réduire la douleur. Ils aggravent les troubles digestifs et n’aident pas.

Si vous pensez avoir un ulcère gastro-duodénal, selon les experts, envisagez plutôt un traitement de l’helicobacter pylori et son éradication. En perturbant la couche protectrice qu’est la muqueuse gastrique, cette bactérie provoque des ulcères. Ces derniers se caractérisent par des plaies dans la paroi de l’estomac ou la première partie de l’intestin grêle. Parmi les autres causes, citons le tabagisme, qui peut augmenter l’acidité de l’estomac, et l’utilisation excessive d’AINS. La consommation d’alcool peut également être un facteur, mais il n’est pas certain qu’il puisse à lui seul provoquer des ulcères. Les théories qui blâment des facteurs comme le stress ne sont pas totalement fausses. Le stress peut en effet aggraver les symptômes des ulcères intestinaux et retarder la guérison. Le stress ne se considère pas, en revanche, comme la cause initiale.

Non traités, les ulcères peuvent provoquer des hémorragies internes et engendrer des lésions importantes dans l’intestin grêle ou la paroi de l’estomac. Ils entraînent alors une grave infection et bloquent le tube digestif. Une infection longue par l’helicobacter pylori se relie à un risque accru de cancer gastrique et accroît donc les risques pour notre santé.

Un traitement antibiotique de 10 à 14 jours, souvent combiné à un traitement de réduction de l’acidité, peut débarrasser une personne de l’helicobacter pylori. La chirurgie est une option pour les cas plus graves. Comme pour le RGO, la laparoscopie est recommandée.

Calculs biliaires

Seul 25% des personnes atteintes de calculs biliaires ont réellement besoin d’un traitement. Chaque année, de nombreux patients sont diagnostiqués avec ces calculs biliaires de cholestérol, qui sont principalement constitués de sels biliaires. Pour se débarrasser de ce trouble digestif, il faut généralement procéder à l’ablation de la vésicule biliaire, l’une des opérations chirurgicales les plus courantes en France. Cette ablation peut être effectuée par laparoscopie et, plus récemment, a été réalisée sans incision externe en passant par la bouche ou le vagin. N’hésitez pas à demander l’avis de plusieurs spécialistes avant de procéder à une opération.

L’ablation peut être nécessaire si les calculs provoquent une inflammation ou une infection de la vésicule biliaire, du pancréas ou du foie. Cela peut se produire si un calcul qui sort de la vésicule biliaire reste coincé – bloquant l’écoulement de la bile – dans les conduits entre le foie et l’intestin grêle. Par ailleurs, les calculs biliaires de cholestérol se forment lorsque :

  • la bile contient trop de cholestérol;
  • la bile ne contient pas suffisamment de sels biliaires;
  • la vésicule biliaire ne se contracte pas régulièrement (la vésicule est alors dite « paresseuse »).

Déceler la présence de calculs biliaires

La douleur d’un calcul biliaire logé dans un canal se manifeste généralement rapidement dans la partie supérieure droite de l’abdomen (ventre), entre les omoplates ou sous l’épaule droite. Les autres symptômes sont :

  • la fièvre;
  • les nausées ;
  • des vomissements ;
  • une douleur qui dure plus de cinq heures.

L’obésité, qui a impact global sur la santé, est un facteur de risque pour les calculs biliaires. Ils se développent également en raison d’un manque de fibres et d’un excès de graisse dans l’alimentation occidentale. Perdre du poids – puis le reprendre – semble également préparer le terrain pour les calculs biliaires. Une étude menée en France montre que plus les variations de poids sont importantes plus les risques de calculs biliaires sont élevés. Les femmes, en particulier celles qui sont enceintes ou qui prennent des pilules contraceptives, sont également confrontées à une augmentation de la probabilité de calculs biliaires.

Diverticulite (Diverticules coliques)

Selon une estimation, 2 Français sur 5 âgés de plus de 70 ans présentent un renflement anormal sur les muqueuses de l’intestin. Ces renflements prennent la forme de poches ou hernies. Nous les appelons communément diverticules coliques. Seuls 20 % des malades, connaissent une complication comme une diverticulite, une déchirure ou un abcès. La diverticulite est l’inflammation d’une poche après stagnation de matières fécales entraînant une pullulation microbienne.

Les médecins conseillent parfois aux personnes atteintes de diverticules d’éviter les noix ou le maïs, de peur que ces aliments ne se logent dans une poche pendant la digestion. Une étude a cependant révélé que la consommation régulière de ces aliments n’augmentent pas le risque de complications diverticulaires.

Dissocier les signes de diverticulite des autres troubles digestifs

Lorsque la diverticulite survient, il est très probable qu’elle se manifeste par :

  • des douleurs abdominales – généralement dans le quadrant inférieur gauche chez les Occidentaux, mais souvent du côté droit chez les Asiatiques ;
  • une envie d’uriner fréquente ;
  • un trouble ou syndrome rectal : fausses envies, ténesme, émissions de glaires ou fausse diarrhée ;
  • une perte d’appétit ;
  • des ballonnements ;
  • et éventuellement de la fièvre

Quel traitement pour la Diverticulite en France ? Les antibiotiques peuvent traiter cette affection. Dans les cas extrêmes, une déchirure peut conduire à un abcès, qui peut provoquer des nausées, des vomissements, de la fièvre et une intense sensibilité abdominale qui nécessite une intervention chirurgicale. Certains experts pensent qu’un régime alimentaire et des repas trop pauvres en fibres peuvent déclencher cette maladie, qui devient de plus en plus courante avec l’âge et qui est surtout répandue dans les sociétés occidentales.

Maladies inflammatoires de l’intestin

Les personnes atteintes de la maladie de Crohn (maladie chronique) ou de colite ulcéreuse (chronique également), les deux maladies inflammatoires intestinales les plus courantes, se plaignent de douleurs au ventre, de constipation et de diarrhée. Ils souffrent parfois d’anémie, de saignements rectaux ou encore de perte de poids. Il n’existe pas de système permettant de diagnostiquer fermement l’une ou l’autre de ces maladies. Initialement et dans ce cadre, les patients subissent souvent une erreur de diagnostic. Dans le cas de la maladie de Crohn, par exemple, nous soupçonnons souvent et à tort une appendicite, un syndrome du côlon irritable, un ulcère ou une infection lié à la flore intestinale.

La maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse peuvent être dues à un système immunitaire défaillant qui conduit le corps à attaquer le tractus gastro-intestinal (voie de passage qui débute aux lèvres et se termine à l’anus). La maladie de Crohn se caractérise par des ulcères qui peuvent s’enfoncer profondément dans les tissus de n’importe quelle partie du tractus gastro-intestinal et entraîner une infection nécessitant une intervention chirurgicale. La colite ulcéreuse, en revanche, n’affecte que le côlon et le rectum, où elle provoque également des ulcères ; la colite se caractérise par des saignements.

Comment traiter les maladies inflammatoires de l’intestin ?

Pour traiter l’une ou l’autre de ces maladies, il faut battre en retraite – puis contrôler continuellement – les réactions inflammatoires. Ces deux étapes sont réalisées grâce à une combinaison d’anti-inflammatoires, de stéroïdes et d’immunosuppresseurs délivrés sur ordonnance. Les patients atteints de la maladie de Crohn peuvent également recevoir des antibiotiques. A date, deux méthodes s’opposent : soit le traitement immédiat avec des médicaments très puissants ou, par opposition, un système basé sur des médicaments plus en plus puissants. Dans ce deuxièmes cas, il n’est pas rare de démarrer par un complément alimentaire à base de plantes et lié au tube digestif.

La chirurgie « guérit » la colite ulcéreuse en enlevant le côlon, mais cela signifie que les patients doivent porter une poche – interne ou externe – pour les selles. Les patients atteints de colite ulcéreuse doivent faire particulièrement attention lorsqu’ils prennent des AINS comme l’aspirine, car ces analgésiques peuvent déclencher une inflammation intestinale supplémentaire chez 10 à 20 % des patients. Préférez un complément alimentaire pour la colique puis consultez votre médecin.

Maladie Coeliaque, gare au Gluten

Environ 1 % de la population Française est atteinte de la maladie coeliaque. Il s’agit d’un trouble auto-immun et digestif. Les personnes atteintes sont incapables de manger du gluten – une protéine présente dans le seigle, l’orge, le blé et d’autres aliments. La maladie coeliaque porte préjudice tout particulièrement à l’intestin grêle et à la flore intestinale.

Quels sont les symptômes de cette intolérance au Gluten ? Les symptômes varient d’une personne à l’autre, mais comprennent : des douleurs au ventre, des troubles digestifs liés au transit, problèmes de transit, des ballonnements, une diarrhée chronique, des vomissements, une dyspepsie, une dysphagie, et des selles pâles, malodorantes ou grasses. Les médecins diagnostiquent généralement la maladie coeliaque à l’aide d’analyses de sang et d’échantillons de selles.

Bien qu’il n’y ait pas de remède, nous pouvons gérer la maladie coeliaque en adoptant un régime sans gluten. En quelques semaines, l’inflammation de l’intestin grêle se résorbe, bien que la consommation accidentelle d’un produit contenant du gluten puisse provoquer une poussée à tout moment.

La constipation parmi les troubles digestifs les plus répandus

Le fait que les Français dépensent plusieurs millions d’euros par an en laxatifs suggère que la constipation est un phénomène national. Ceci étant dit, un usage excessif de laxatifs stimulants, qui provoquent une contraction rythmique des intestins, peut rendre l’intestin dépendant. En conséquence, une sur-consommation provoque une baisse d’efficacité desdits laxatifs. Préférez donc des compléments alimentaires destinés aux troubles digestifs à base de plantes et buvez beaucoup d’eau.

Sachez, par ailleurs, qu’il n’est pas nécessaire d’aller à la selle tous les jours ; d’ailleurs entre trois fois par jour et trois fois par semaine, rien n’est anormal. Cela est propre à chacun. Si, en revanche, vous ne pouvez plus du tout aller à la selle, essayez tout d’abord un complément alimentaire contre les troubles digestifs. En suivant, si vous n’allez pas à la selle pendant plus d’une semaine, consultez votre médecin pour des causes de constipation. Sachez qu’en cas de difficulté digestive, les selles dures et les efforts de poussée peuvent entraîner des hémorroïdes ou, plus rarement, une fissure anale.

La meilleure façon d’éviter ces maux est de faire régulièrement de l’exercice, de boire de l’eau, de changer ses repas et son alimentation. Il faut suivre un régime alimentaire riche en fibres provenant de céréales complètes, de fruits et de légumes. Pour les personnes âgées, qui ont tendance à être constipées plus fréquemment : assurez-vous de vous hydrater correctement et de prendre connaissance des médicaments qui pourraient être à l’origine de la constipation.